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Nguema Nguema Gabriel, Equato Guinéen et étudiant en Théologie à Yaoundé s’exprime sur son intégration au Cameroun

Etudiant Equato-Guinéen au Cameroun Nguema Nguema Gabriel

« Si nous existons aujourd’hui c’est parce que nous venons de quelque part et nous devons savoir d’où nous venons et revaloriser nos cultures. » .

Nguema Nguema Gabriel est un jeune étudiant Equato-Guinéen au Cameroun arrivé il y a 3 ans où il étudie la Théologie et est aussi inscrit en Ressources Humaines. L’interview a été conduite dans le cadre du programme « Comment vivent les Fang hors de leur pays d’origine dans la sous-région Afrique centrale ».

Mbolo Nguema Nguema. Votre intégration au Cameroun a-t-elle été facile ?
Oui, l’intégration au Cameroun a été facile. Ce sont les mêmes cultures avec la Guinée Equatoriale, ça été un processus très court excepté la langue qui a retardé ce processus. A mon avis, les Camerounais sont le peuple le plus accueillant d’Afrique centrale, ils intègrent facilement tout le monde dans leur société.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?
La principale difficulté qui existe entre les 3 pays Cameroun, Guinée Equatoriale et Gabon est les frontières. Il n’est pas facile de se déplacer d’un pays à un autre.

Rentrez vous de temps en temps en Guinée Equatoriale ?
Depuis que je suis arrivé au Cameroun, précisément à Yaoundé, j’avais fait 2 ans sans retourner en Guinée Equatoriale mais les dernières vacances, j’étais les passer en Guinée Equatoriale.

En tant que Equato vous sentez-vous interpellé lorsqu’on dit « EKANG » 
En réalité on entend, on nous dit vous êtes des Ekang, vous êtes des Fang mais parfois on se pose des questions : on te dit « tu es telle chose » mais ça ne t’intéresse pas car on ne t’explique pas pourquoi, ne te donne pas plus de précisions ce qui conduit au fait que parfois on néglige notre culture. Oui, on se sent interpellé mais pas totalement, tu te dis au fond de toi que tu es « Ekang de nom », je peux le dire ainsi

Être Chrétien et Être Ekang, est-ce possible?
Parlant de l’intérêt à la culture Ekang, étant à la faculté de Théologie, un enseignant nous a donné un devoir qui consistait à lire un livre sur un Théologien très connu ici au Cameroun qui a écrit sur la Reformulation de la théologie Africaine c’est-à-dire repenser la théologie Africaine. C’est donc après avoir lu ce livre que mon esprit s’est éveillé et je me suis demandé pourquoi est-ce que nous croyons qu’étant des Chrétiens nous nous ne sommes plus de notre culture car nous avons cru qu’être Chrétien c’est devenir des Occidentaux. Jean Marc Ela (l’auteur du livre) nous ouvre l’esprit et nous dit que nous pouvons être des Chrétiens et nous pouvons être des Chrétiens Africains. Beaucoup de théologiens sont en train de dire la même chose et d’écrire sur ce sujet car les jeunes générations se questionnent. Je pense que nous devons fournir des efforts pour nous unir et revenir à la source parce que si nous ne connaissons pas nos cultures alors nous sommes perdus. Si nous existons aujourd’hui c’est parce que nous venons de quelque part et nous devons savoir d’où nous venons et revaloriser nos cultures.

Propos recueillis par Felix Atemengue, Reporter Savoir-Faire Ekang Cameroun.

Interview de M. Nguema Nguema Gabriel, étudiant Equato-Guinéen au Cameroun

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