Ngog-Lituba, grotte mythique plantée aux confins de la grande savane qui relie le grand sud et le grand nord du Cameroun, et partagée par les peuples bati, basàa, basòo, banèn, yambassa et étón, est le berceau de la grande communauté bantu du Cameroun et des pays voisins qui sont la Guinée équatoriale, le Congo et le Gabon. C’est donc ce patrimoine communautaire traditionnel qui depuis la nuit des temps fait objet d’une guerre fratricide entre les Catholiques et le patriarcat basàa, et qui venait d’être reconnu officiellement comme patrimoine touristique national par le ministère camerounais du tourisme et des loisirs. Un arrêté qui appelle de facto à la réorganisation autour de la grotte ainsi qu’au retour à son authenticité naturelle, tout en tenant compte de toutes les composantes sociologiques, ethnographiques et anthropologiques dont le présent ouvrage essaie de ressortir.